Le Mystère de Baptême

Que signifie un Mystère ?

Avant de parler du Mystère de Baptême il est important d’expliquer le sens du mot “Mystère”.
Dans le sens religieux le “Mystère” signifie une apparition de quelque chose d’invisible. Pour plus de compréhension je cite un exemple : la conversion d’un baptisé en chrétien est un Mystère (c’est à dire un acte invisible, qu’on ne peut pas voir, mais que l’on croit).
Sans avoir une foi est impossible d’accepter un Mystère quelconque. Le Mystère n’est pas seulement quelque chose dissimulée, mais aussi toutes ses formes et façons qui le représentent. Ce sont des cérémonies et des rites.
Le Mystère ne peut se comprendre que par la foi certes, car le christianisme est basé sur la foi stable. Les Mystères sont des ressources spirituelles dans la vie du chrétienne qui permet de rester dans la grâce divine; vivre à la hauteur de vie spirituelle et montrer que pour les croyantes le sauvetage évangélique du Christ est devenue une réalité dans leur foi et leur vie.

Les Mystères de notre mère Église sont suivants:
1) Le Baptême
2) La Confirmation
3) La Pénitence
4) La Communion
5) Le Mariage
6) La Dernière Consécration
7) L’Ordonnance des ecclésiastiques

La signification du Mystère de Baptême
La personne baptisée avec le Mystère de Baptême se purifie du premier péché (premier péché est le péché d’Adam et d’Eve dans le Paradis à cause de quoi ils etaient exilés du Paradis) et vit la renaissance spirituelle. Le baptisé accepte le Saint Esprit et devient le “Corps et le membre” de l’Eglise.
Conformément à la doctrine de l’Eglise Apostolique Arménienne de cette façon (par le Baptême) le baptisé s’adopte par le Père Céleste en devenant “héritier du Christ et de la cathédrale de Saint Esprit”.
Le Baptême est le plus important des Mystères. Si la personne n’est pas baptisée il est interdit d’effectuer le Mystère quelconque ou encore une cérémonie sur lui.
Notre Eglise Mère en gardant les principes de l’Eglise chrétienne, s’effectue le Baptême au nom de la Sainte Trinité: au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, en immergeant l’enfant dans l’eau.
Dans le cas d’interdiction d’immerger l’enfant dans l’eau (danger de mort ou à cause de maladie) on peut baptiser l’enfant en versant de l’eau sur lui. La triple immersion correspond à la confession du Christ.
En immergeant dans l’eau le baptisé meurt avec le Christ pour ses péchés et s’enterre avec le Christ pour confirmer que sa mort est aussi réel que celui du Christ.
En sortant de l’eau le baptisé se purifie et entre dans la nouvelle vie. Le baptisé se délivre de l’ancienne personne et se ressuscite avec Jésus.
De cette façon le baptisé participe aux 3 événements de la vie du Christ. Il meurt par la mort de Christ, enterre et se ressuscite comme lui.

Les conditions de réalisation du Mystère

Le Baptême ne peut s’effectuer que par un ecclésiastique (ou un confesseur) de l’Eglise Arménienne.
La condition importante pour un baptisé majeur est sa pénitence, comme c’est dit dans l’Évangile de Marc (16.15): “Celui qui n’a pas de foi doit être condamné”.
Avant le Baptême le baptisé doit connaître la doctrine et la confession de notre Église.
Dans le cas du Baptême des enfants (celui qui n’est pas baptisé est un enfant) et des mineurs l’Eglise prend à la place de l’enfant le parrain. Il répond au nom de l’enfant et s’engage à veiller à ce que l’enfant reçoive une éducation chrétienne et soit fidèle aux promesses de son Baptême jusqu’à l’age majeur. C’est pourquoi il est nécessaire que le parrain ait une foi et soit un membre de notre Eglise.
Dans notre Église les personnes ayant une autre confession (catholique, protestant) ou une autre religion (musulman, bouddhiste, athée ou judaïque) ne peuvent pas être comme parrain, ainsi que les femmes et les mineurs.
Le parrain symbolise Jean Baptiseur qui a baptisé le Baptême du Christ.
Il est préférable que le parrain sache prononcer le “Pater” dans l’Église Arménienne, connaisse l’Evangile et la doctrine de notre Église. Cela veut dire qu’à l’avenir les parents et le parrain doivent éduquer l’enfant ensemble.
Le Baptême doit se faire à l’Église, sauf dans le cas de maladie le Baptême peut se faire à domicile.
Si l’enfant non baptisé meurt il est interdit de faire la cérémonie des obsèques car l’enfant n’est pas ressuscité avec l’eau et le Saint Esprit. Il n’est pas devenu le membre de l’Église.
Notre Seigneur Jésus-Christ a dit: “Si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer au royaume de Dieu” (Jean.3.5).
Le Baptême peut se faire une fois, comme c’est écrit dans la lettre de l’apôtre Paul (4.5) aux Ephés (»÷»ë³óÇÝ»ñ): “Le Seigneur Unique, la Foi Unique et le Baptême Unique”.
Il est interdit de baptiser une personne déjà baptisée (un fait qui se fait souvent chez les protestants).
Si la personne est baptisée dans une autre église qui n’accepte pas la Sainte Trinité ou la divinité de Jésus-Christ ou bien il est baptisé par une personne non religieux il est indispensable de le baptisé avec des règles (canons) de Sainte Eglise.
Cela concerne aussi des personnes baptisées par des secteurs (³Õ³Ý¹³íáñÝ»ñ).

La réalisation du Mystère de Baptême
Le Mystère de Baptême est composé de 3 parties.
La première partie concerne de la pénitence: Le parrain et chaque personne présentes à la cérémonie doivent faire l’acte de contrition au nom du baptisé et demander la confession à Dieu.
La seconde partie comprend les prières, à l’aide desquelles l’enfant refuse le monde repentir et revient à la lumière de la foi.
La troisième partie: A l’époque la première et la deuxième partie se faisaient dans le narthex de l’Église. Uniquement après ces deux parties que l’enfant ait le droit de rentrer à l’Église, car étant purifié, délibéré et réclamé sa foi il méritait de devenir un membre de l’Église.

Comment se déroule le rite

L’enfant est amené à l’Église où le prêtre bénit un ruban rouge et blanc (le Narot), qui symbolise l’eau et le sang coulé de la coté du Jésus après le coup donné de la part d’un soldat romain.
Après on chante l’hymne “La Trinité indivisible” et on prononce le “Protecteur” sur le ruban et on lit une prière spéciale: “Seigneur accueille cet enfant qui t’est offert et purifie son esprit de toute influence de l’adversaire (mal, Satan). Rends le digne, grâce à la source sainte du Baptême, d’être lavé de ce vieux monde de nos péchés, et d’être renouvelé par la lumière de ta grâce”.
Le parrain récite un verset de psaume 21 devant l’autel: “Sur toi je fus jeté au sortir des entrailles, dès le ventre de ma mère c’est toi es mon Dieu”; qui constate que l’enfant considère le Dieu comme son Seigneur dès sa naissance.
Après, le parrain avec l’enfant et le prêtre se tournent vers l’ouest (l’ouest symbolise les ténèbres et la puissance de Satan) en prononçant trois fois le “Renoncement” (si l’enfant est majeur c’est lui qui le prononce). De cette façon le baptisé renonce à Satan et à toutes ses œuvres. Il se retourne du monde repentir vers la lumière de la foi. Puis tourner vers l’est (l’est symbolise le Saint Autel) le prêtre entonne la confession qui réclame la foi du baptisé.
Puis le prêtre fait la lecture de l’Évangile de Mathieu (28.16-20) où les disciples du Baptême est donner aux apôtres: “Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”.
A la fin de la proclamation de cet Évangile, la chorale chant “Gloire à toi, Seigneur, notre Dieu” et “Le Soleil de la justice”. Avec ces chants l’enfant est accompagné vers le Saint Baptistère. Le prêtre remplit le Baptistère avec de l’eau et pendant chaque “Amen, Alléluia” il bénit l’eau trois fois en traçant le croix avec la prière: “Je bénis et purifie cette eau”. Le prêtre chante en versant du Saint Chrême (signification grecque = l’huile pour l’onction) dans l’eau :
” La colombe qui avait été envoyée est descendue des cieux accompagnée d’un bruit éclatant. Sous l’aspect d’une lumière brillante, elle enflamma les disciples pendant qu’ils siégeaient dans la chambre haute”, en le suivant par la prière:
” Arrache-le au vieux monde du péché, et donne-lui de naître à la vie nouvelle. Comble-le de la force de ton Esprit Saint, pour que la gloire de ton Christ se manifeste en lui de façon nouvelle”.
Le prêtre demande trois fois au parrain.
– Que demande cet enfant ?
Le parrain répond trois fois.
– La foi, l’espérance, la charité et le Baptême.
Il demande à être baptisé, justifié, purifié du péché et à être serviteur de Dieu.
Le prêtre: “Qu’il te soit fait selon ta foi.”
Le parrain dit le prénom de l’enfant au prêtre. Après, le prêtre procède au Baptême en versant trois fois de l’eau sur l’enfant et dit: “Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit”. Si le baptisé est majeur on ne lave que la partie où on doit mettre le Saint Chrême.

Le Mystère de Confirmation
Le mystère de Confirmation est l’intégrité du mystère de Baptême.
La grâce du Saint-Esprit est donnée à l’enfant par la confirmation. A l’aide du Baptême la personne se purifie du premier péché, renaît et entre dans une nouvelle vie. Par la confirmation il reçoit la grâce du Saint-Esprit et le “sceau” définitif pour résister aux épreuves.
Dans l’Église Arménienne, comme dans toutes les autres Eglises orientales, le Mystère de la Confirmation suit le Mystère de Baptême. La Confirmation est aussi unique, non répétable (la personne ne peut pas recevoir la Confirmation plusieurs fois).
Le Mystère de la Confirmation comprend deux parties:
La première partie est l’onction des membres et des organes de sens du baptisé. Le prêtre avec le Saint Chrême signe:
– le front
– les yeux
– les oreilles
– le nez
– la bouche
– les mains
– le cœur
– le dos
– les pieds de l’enfant en disant chaque fois les paroles spécifiques d’une prière.
Après la Confirmation l’enfant est habillé d’un vêtement blanc et neuf comme un signe de “pureté de l’âme et le vêtement de la joie”. Le prêtre met le Narot (ruban rouge et blanc) sur la tête de l’enfant, comme un signe de “la couronne des grâces et l’arme contre le mal”.
La deuxième partie est le don de baptisé à la Sainte Table, l’offre à Dieu en s’inclinant trois fois.
Le prêtre amène l’enfant vers la Sainte Table de l’autel en prononçant les psaumes et en s’inclinant trois fois. Le prêtre dit les paroles suivantes en prononçant le prénom de l’enfant : “Le serviteur du Christ est venu du catéchuménat au Baptême à l’adoration. Il vénère ce lieu saint, ce saint autel, ces saints fonts baptismaux, lui qui a dépouillé le vieux vêtement du péché, il s’est revêtu de la lumière et de la connaissance de Dieu”.
Le prêtre rend l’enfant au parrain et fait communier le nouveau baptisé en disant: “Le sang et le corps de notre Seigneur Jésus-Christ ait pour toi un sauvetage et guide de la vie éternelle”.
La cérémonie du Baptême finit par la “Prière du Seigneur”.
La mère et le père de l’enfant s’approchent et embrassent la main droite du parrain et de la marraine qui leur remet l’enfant baptisé.


LE SACREMENT DU MARIAGE


Notre Père qui es au cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite,
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi
A ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous soumets pas à la Tentation,
Mais délivre-nous du Mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Pour les siècles des siècles. Amen.


2
Bénis, Christ notre Dieu, d’une bénédiction spirituelle, ce vêtement nuptial et les bagues de mariage pour que le mal n’ose s’approcher de ceux qui les porteront. Au contraire, fortifiés par la force de Ta Sainte Croix, puissent-ils être délivrés de tous les pièges de Satan. Et à Toi conviennent la gloire, la souveraineté et l’honneur, maintenant et toujours et dans les éternités, Amen.
3
Ecoutez mes enfants ……………… et.. ;
C’est sur l’ordre divin et par les canons des Saints Pères de l’Eglise que vous etes venus dans cette Eglise pour être légitimement unis par le sacrement du mariage. Que Dieu vous garde unis dans l’amour ; qu’il vous fasse arriver à une vieillesse prolongée et qui vous rende dignes de la couronne céleste. Mais, sachez que dans ce monde il y a diverses épreuves comme la maladie, la pauvreté et toutes sortes d’autres afflictions. Que Dieu vous garde à l’abri de toute épreuve. Cependant, c’est sur l’ordre de Dieu que tous les deux vous devez mutuellement vous porter assistance jusqu’à la mort.

4
Le prêtre interroge d’abord le fiancé.
Mon fils …………… acceptez-vous Mlle …………….. comme légitime épouse et promettez-vous de l’aimer fidèlement jusqu’à la mort ?


Ensuite le prêtre interroge la fiancée.
Ma fille ………….. Acceptez-vous d’être fidèle, à Mr ………………. Comme époux et de l’aimer jusqu’à la mort ?


5
Et le prêtre dit :
Témoin de cette parole est Dieu, présent de manière invisible sur ce Saint Autel. Ainsi que nos anges gardiens, cette Sainte Église, la Sainte Croix, le Saint Evangile, les prêtres et le peuple présent. Acceptez-vous qu’ils soient témoins ?

6
Dieu prit la main d’Eve, la mit dans la main droite d’Adam, et Adam dit. Voici maintenant l’os de mes os et la chair de ma chair. Elle sera appelée femme parce que c’est de son mari qu’elle a été prise. Ainsi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme ; ils deviendront une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas.

7
Seigneur, Dieu éternelle qui en les unissant font un couple avec des être non pareils, et séparés, et qui les lies de façon indissoluble de même que tu as béni Isaac et Rébecca et que tu as montré en eux les héritiers de tes promesses, toi Seigneur, bénis ton Serviteur (……….) et ta Servante (…………..) que voici, en les conduisant dans les bonnes œuvres, Seigneur, notre Dieu miséricordieux, et ami des hommes. Et à Toi conviennent la gloire, la souveraineté, et l’honneur maintenant, et toujours, et dans les éternités d’éternités, Amen.
8
Un passage de l’épitre Saint Paul aux Ephèsiens

Soyez soumis les uns aux autres dans la crainte du Christ. Femmes, que chacune soit soumise à son mari comme au Seigneur, car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’Église qui est son corps et dont il est le Sauveur. Or, de même que l’Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l’être à leur mari en toutes choses.
Maris, que chacun aime sa femme, comme Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sacrifier en la purifiant et en la lavant par l’eau de la parole, pour faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable.
C’est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a hait sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Église, parce que nous sommes membres de son corps.

 

 

9
ÉVANGILE SELON SAINT MATHIEU
Discussion sur mariage
Des pharisiens s’approchèrent de Jésus pour le mettre à l’épreuve, en disant ; « Est-il permis se répudier sa femme pour n’importe quel motif ? Il répondit ; N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès l’origine, les fit homme et femme et qu’il a dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme et les deux ne feront qu’une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Eh bien ! ce que Dieu a uni l’homme ne doit point le séparer.

10
Tu es béni, Seigneur Dieu, Créateur de toutes les créatures, Toi qui es seul bienfaisant, et puissant, qui as créé toutes les créatures par ton ordre : Les cieux et la terre et tout ce qui s’y trouve. Tu as pris de la glèbe à la terre et tu as modelé l’homme de ta divine dextre et après l’avoir fait semblable à toi, tu l’as établi maître et souverain sur toutes les créatures terrestres. Tu les as créés homme et femme. Tu les as faits et tu les as bénis en ces termes. Croisez et multipliez-vous et remplissez la terre et dominez-la. Bénis, Seigneur les fruits de leur mariage, leurs enfants, afin qu’il mènent une vie vertueuse pour la gloire de ton très Saint nom.

Oui, Seigneur notre Dieu, sois pour tes serviteurs, un protecteur et une maison de refuse tous les jours de leur vie. Délivre-les des pensées extravagantes et défends-les de jour et de nuit dans ta miséricorde. Plante-les comme un olivier couvert de fruits dans la maison de Dieu, afin qu’après avoir vécu dans la justice la sainteté et la piété au gré de ta volonté qui aime le bien, qu’ils voient les enfants de leurs enfants et qu’ils soient un peuple pour toi et qu’ils glorifient ton Saint nom et qu’ils ne cessent de bénir la très sainte Trinité, le Père et le Fils et le Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les éternités d’éternités, Amen.

11
Seigneur, dans ta mansuétude, ait tes regards sur eux, et envoie l’ange de ta paix pour qu’il vienne les garder purs et sans tache n’ayant qu’un même esprit, et qu’une même pensée. Accorde-leur aussi Seigneur des enfants selon ta volonté, mets de la douceur dans leur vie décente par ton abondante bienfaisance, afin qu’ils vivent sans souillure, et sans tache en ce monde, jusqu’à dans une extrême vieillesse et qu’ils deviennent dignes du royaume des cieux, et des couronnes qui ne flétrissent jamais.
A toi Dieu tout-puissance, convient la gloire, la souveraineté, et l’honneur maintenant, et toujours, et dans les éternités d’éternités. Amen


12
Protecteur et espérance des fidèles, Christ, notre Dieu garde et préserve et bénis les nouveaux mariés ……………. ; et ……………, avec la protection de ta Sainte et vénérable Croix, dans la paix. Sauve et libère-les des ennemis visibles et invisibles : rends-les dignes de te glorifier dans la plénitude avec le Père et le Saint-Esprit maintenant et toujours et dans les éternités d’éternités. Amen.

Bénis soit notre Seigneur Jésus-Christ. Amen.
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite,
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi
A ceux qui nous ont offensés,
Et ne nous soumets pas à la Tentation,
Mais délivre-nous du Mal.
Car c’est à toi qu’appartiennent
Le règne, la puissance et la gloire
Pour les siècles des siècles. Amen.


LA BENEDICTION DES FOYERS

DEFINITION ET SIGNIFICATION

Chaque peuple a ses traditions, et ses rituels religieux liés aux évènements de la vie.
La bénédiction des foyers est l’une de ces traditions Elle a lieu :
1. pour la nouvelle installation d’une famille
2. après les fêtes de Noël et de Pâques
Le prêtre apporte « la Bonne Nouvelle » chez les fidèles. Le peuple a croit que cette bénédiction éloigne du foyer les échecs, le malheur.

A Noël on présente sur la nappe, le pain, l’eau, et le sel.
A Pâques, du pain, du vin rouge, et du sel.
Le Pain.
Jésus dit : « Je suis le Pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim (Jean 6-35)
L’Eau
Celui qui boira l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif et l’eau que je lui donnerai deviendra une source qui jaillira en lui jusque dans la vie éternelle. (Jean 4-13.14 )
Le Sel
Jésus nous recommande : « Vous êtes le sel de la terre »( Matthieu 5-13)
Et aussi « Le sel est une bonne chose, mais si le sel devient sans saveur, avec quoi assaisonnerez-vous ? Ayez du sel en vous-même, et soyez en paix les uns avec les autres. » ( Marc 9-51)
Le Vin Rouge
Il symbolise le sang du Christ. A Pâques, Jésus crucifié a versé son sang pour nos pêchés. Au cours de la Cène ( son dernier repas) le Christ a dit en présentant le vin : « Buvez, ceci est mon sang qui va être répandu pour la rémission des pêchés »
Quant à Moïse, il déclarait : « Vénère Dieu et je bénirai ton pain, ton vin, et ton eau, et j’éloignerai de toi la maladie. Dans ton pays, il n’y aura pas d’homme sans postérité, ni de femme stérile. J’allongerai ta vie.

Ces éléments : pain, sel, eau et vin, symbolisent le Christ et en les bénissant on reçoit dans le foyer la Bénédiction et la Miséricorde de Dieu, même si la foi des membres de la famille est de la taille d’un grain de sénevé.
Comme dans toute cérémonie, la bénédiction du foyer commence par le Notre Père. Si la bénédiction concerne une nouvelle maison, le prêtre dit
« Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain.
Si l’Eternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. »(psaume 127) Puis on chante un cantique spécial :« Aujourd’hui ceux du ciel se sont réjouis pour le renouveau de ceux de la terre car l’Esprit Saint qui renouvelle les brebis a soufflé dans la Chambre Haute et les Apôtres sont renouvelés par Lui .
Ce cantique de Pentecôte est ici symbolique. Tel l’Esprit Saint descendu dans la Chambre Haute, Notre Père Céleste et l’Esprit Saint interviennent pour que cette maison soit aussi pleine de bienfaits célestes.
Pour Noël, on chante le cantique suivant : « Mystère grand et profond s’est manifesté aujourd’hui. Les bergers et les anges chantent ensemble la bonne Nouvelle (Avédis) Un nouveau Roi est né dans la ville de Bethléem. Rendez grâce car Il est venu sur terre pour nous ».
Pour Pâques : Aujourd’hui, Notre Seigneur Jésus-Christ est ressuscité d’entre les morts. Bonne Nouvelle à tous Que l’Eglise rende grâce à Dieu dans la joie.
On lit une partie de ce cantique lors de la bénédiction d’une nouvelle maison « Toi qui a donné asile au Très Haut, aucun mal ne t’atteindra, aucun malheur n’approchera ta maison. »
Puis on lit un passage de la Bible correspondant à ce cantique. Ici, l’Évangile selon Saint Luc (19.1-10):
Après être entré dans Jéricho, Jésus traversait la ville. Il y avait là un homme appelé Zachée, c’était le chef des collecteurs d’impôts et il était riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais comme il était de petite taille, il ne pouvait pas y parvenir à cause de la foule. Il courut alors en avant et grimpa sur un arbre, un sycomore, pour voir Jésus qui devait passer par là. Quand Jésus arriva à cet endroit, il leva les yeux et dit à Zachée: « Dépêche-toi de descendre, Zachée, car il faut que je loge chez toi aujourd’hui ». Zachée se dépêcha de descendre et le reçut avec joie. En voyant cela, tous critiquaient Jésus; ils disaient: « Cet homme est allé loger chez un pécheur ! » Zachée, debout devant le Seigneur, lui dit : « Ecoute, Maître, je vais donner la moitié de mes bien aux pauvres, et si j’ai pris trop d’argent à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois autant ». Jésus lui dit : « Aujourd’hui, le salut est entré dans cette maison, parce que tu es, toi aussi, un descendant d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus ».

A Noël, l’Évangile selon Saint Luc (2. 8-14)
« Il y avait dans cette même contrée, des bergers qui passaient dans les champs les veilles de la nuit pour garder leurs troupeaux. Et voici, un ange du Seigneur leur apparut, et la gloire du Seigneur resplendit autour d’eux. Ils furent saisis d’une grande frayeur. Mais l’ange leur dit :
Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une grande joie ; c’est qu’aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, Le Seigneur. Et voici à quel signe vous le reconnaîtrez : vous trouverez un enfant emmailloté et couché dans une crèche.
Et soudain il se joignit à l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts; paix sur la terre et bienveillance envers les hommes ! »

A Pâques, pour glorifier la résurrection du Christ
« Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée. Quand ils le virent, ils l’adorèrent. Mais, quelques uns eurent des doutes. » Matthieu 28. 16-20
Jésus s’étant approché, leur parla ainsi : « Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et enseignez leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. »

Après la lecture de la Bible, Si on bénit une nouvelle maison,
on lit la prière suivante : Seigneur Tout-Puissant, notre Dieu, Toi qui nous dispenses tous les bienfaits et les réussites voici les membres de cette famille qui ont travaillé sans relâche, ont souffert et gémi et T’ont craint, et voici le moment où ils vont jouir du fruit de leur labeur. A présent, donne leur Ta Bénédiction céleste. Bénis O Dieu ! cette maison et éloigne d’elle tout malheur. Répand Ta miséricorde sur cette maison. Place-la sous le signe de Ta crainte et Ton amour car toute maison ne se bâtit, ne se garde ou ne s’épanouit qu’avec Toi. Sans Toi ceux qui bâtissent la maison travaillent en vain. Puisque cette famille a mis sa confiance en Toi, que leur espoir soit couronné de Ta Bénédiction pour qu’elle Te remercie sans cesse en Te bénissant.


Reverend Père Gomidas Hovnanian

 

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