Phénomène
propre à l’Arménie à la période
des
féodalités* (fin xiie-xive
s.), que caractérise un large partage de procédés et de formes entre
Arméniens
et musulmans, notamment Turcs seldjoukides. |
Dans
l’architecture arménienne, il se traduit par l’introduction d’éléments
nouveaux, très proches de ceux utilisés à la même période sur les
monuments
musulmans de la région : |
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- paires
d’escaliers en encorbellement ;
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- animaux
réels et fantastiques, en lutte, tenant une proie ou
symétriques ;
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- compositions
ornementales finement sculptées couvrant entièrement des
surfaces assez étendues ;
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- marqueteries
de carreaux de pierre
bi- et
polychromes (ou leur imitation) ;
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- rangs
et champs d’étoiles
à six et
surtout huit pointes ;
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Révélant
la profondeur du phénomène, beaucoup de ces traits et motifs
s’observent aussi
sur les khatchkars, emblèmes du
christianisme arménien. |
Cette
tendance se ravive à la période
moderne*,
revêtant alors un caractère « iranisant ». On y
relève notamment, en
architecture, des
pendentifs
réticulés*, et des décors sculptés et
peints
foisonnants. |
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