Ensemble
d’éléments architecturaux placés en saillie autour d’une porte pour la
mettre
en valeur. |
Le
portail se distingue du porche*
en ce
qu’il est intégré à la façade sur
laquelle il forme une saillie plus ou moins marquée. |
En
Arménie, l’évolution typologique du portail reflète les changements
socio-politiques. |
À
la période
paléochrétienne* et au viie
s., le portail se compose de deux piédroits*
généralement à paire de
demi-colonnes*,
portant un arc*
souvent
coiffé d’un gâble*. |
À
la période des royaumes*
(xe-xie
s.), le gâble disparaît et le portail se
réduit à deux piédroits portant un arc. La multiplication des montants
et la
transformation de l’arc en archivolte*
donne parfois au portail une
saillie
insolite (évoquant des analogies occidentales). |
Un
type à chambranle strictement rectangulaire, avec sorte d’architrave*
saillante
à tendance antiquisante (évoquant la Syrie paléochrétienne), est propre
au
premier tiers du xie
s. |
La
période des
féodalités*
(fin xiie-xive
s.) se caractérise par
des portails doubles : un premier chambranle* cintré est
encadré par un
second, rectangulaire. Structure des portails et décor sont très
proches de ce
qui se pratique alors en milieu musulman, notamment chez les voisins
seldjoukides.

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Principaux types de portails arméniens paléochrétiens et médiévaux. Schémas Fabien Krähenbühl.
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