Ronde-bosse (n. f.)
Sculpture entièrement dégagée, non attachée à un fond. En Arménie, n’existait que dans l’Antiquité. | |||
Après l’adoption du christianisme, l’Arménie exclut cette forme sans doute trop liée au paganisme, notamment gréco-romain. Elle fit le choix d’une figuration sculptée peu saillante sur la surface murale, souvent en bas-relief* peu ou pas modelé. Moins réaliste, ce moyen paraissait probablement mieux à même d’exprimer, par un langage plus symbolique, le message spirituel des images. | |||
La statue assez réaliste du roi Gaguik Bagratide d’Ani (an mil) était un cas exceptionnel : bien que liée par sa partie postérieure au parement* (revêtement) externe de l’église Saint-Grégoire, cette sculpture était presque une ronde-bosse. | |||
On trouve aussi, du Moyen Âge aux temps modernes*, des sculptures d’animaux faisant partie de l’appareil mural et en même temps très saillantes : l’objectif était probablement de transmettre un message symbolique, par exemple une image de puissance, de protection ou au contraire de menace. | |||
C’est seulement au xixe s. que la véritable sculpture en ronde-bosse est réintroduite en Arménie, dans le cadre de la modernisation et de l’occidentalisation de la culture urbaine. Les anges aux quatre angles du campanile* de la cathédrale Saint-Sauveur de Chouchi en sont un exemple. |
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