Antéfixe (n. f.)
Dans la Rome antique, plaque de terre cuite ou de pierre placée à l’extrémité inférieure de chacun des rangs de tuiles* arrondies et creuses dites imbrex qui descendent du haut d’un toit. Cette plaque verticale, ornée d’une palmette* ou d’un masque, couvre l’extrémité de la dernière tuile et décore le bord du toit. Elle peut constituer la face antérieure de la tuile elle-même. | ||||
L’antéfixe est attestée dans l’Arménie chrétienne où elle constitue l’une des nombreuses manifestations de la pérennité de l’héritage romain. Mais des exemples n’en sont conservés que sur de rares églises du viie s., comme Achtarak et, très abîmés, à Mren. Elle forme la face antérieure, verticale, de la dernière tuile, plus élevée que le reste de la tuile, et est généralement ornée d’un motif de croix, de palmette ou d’autre élément végétal. | ||||
On trouve encore au fil des siècles quelques lointains échos de l’antéfixe sur des coupoles* en pierre. A St-Serge de Khətzkonk (1024), à l’extrémité des plis supérieurs du dôme en ombrelle*, elle est croisée avec un autre élément d’origine romaine, l’acrotère*, et prend la forme d’une sorte de bec crochu. A St-Étienne de Darachamb (Maghardavank, Nord-Ouest de l’Iran), elle se transforme, au bout des plis inférieurs de l’ombrelle, en un avatar de gargouille, à tête très saillante, parfois humaine et plus souvent animale. |
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