Petite pièce de céramique (terre cuite) qui, jusqu’au viie s. inclus, constituait (semble-t-il) en Arménie l’unique matériau de couverture* des toits et coupoles*, ces dernières ayant alors une forme extérieure arrondie. Dans l’Antiquité romaine, cette pièce revêtait principalement deux formes : a) la tuile plate dite tegula qui avait de courts rebords verticaux ; b) la tuile creuse et arrondie dite imbrex, que l’on posait sur deux rebords de tegulae juxtaposés pour les couvrir et protéger leur jonction.
Ce principe s’est maintenu durant les premiers siècles du christianisme en Arménie. L’antéfixe* romaine qui achevait le rang d’imbrex à son extrémité inférieure s’est elle aussi perpétuée, sous une forme et avec un décor simplifiés.
Au sortir de la domination arabe, à partir du ixe-xe s., la tuile, peut-être en raison d’une résistance insuffisante, est progressivement remplacée par des plaques de pierre qui se chevauchent les unes les autres par l’intermédiaire d’une saillie arrondie inspirée des imbrex antiques. L’usage de ces plaques planes donne dès lors aux dômes* arméniens leur forme rectiligne pointue caractéristique, en pyramide, cône ou ombrelle*.

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