(D’après Maxime Goepp.) De récentes recherches ont permis d’identifier, sur le territoire du royaume d’Arménie en Cilicie, une vingtaine de tours isolées, pour la plupart dans des sites en ruine qui correspondent à des monastères* arméniens médiévaux (xiie-xiiie s.). Quatorze d’entre elles, partiellement conservées, constituent un groupe homogène : ce sont de grandes constructions à plusieurs étages, soigneusement bâties en technique traditionnelle* à blocage* entre parements*, sur plan quadrangulaire, dont chaque angle est renforcé par une tourelle arrondie. On peut attribuer à ces tours une fonction principale défensive, celle de refuge en cas d’attaque, à laquelle peut parfois s’ajouter une fonction secondaire, résidentielle.
Ce type de tour monastique isolée n’est pas attesté en Arménie métropolitaine. Il n’a rien en commun avec les bâtiments en forme de tour tels que mausolées* et campaniles* que l’on peut voir dans les monastères médiévaux d’Arménie proprement dite. Dans ces derniers, la fonction défensive est assurée par l’enceinte*, quasi obligatoire. Des bastions* renforcent généralement la capacité défensive des enceintes, mais, à la différence des tours de Cilicie, ils ne sont pas isolés.

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